Rome a un nouvel évêque, le monde catholique un nouveau pape : François.

Josè Mario Bergoglio, jésuite, cardinal argentin et archevêque de Buenos Aires, né en 1934, a ce soir été élu 266e pape de l'Eglise Chrétienne Catholique. Un pape non Européen, dont les premiers mots ont été : "Prions pour notre évêque émérite Benoît XVI. Les cardinaux sont allés me chercher preque au bout du monde. Le monde doit prendre le chemin de la paix, de l'amour et de la fraternité. Avant de vous bénir, je vous demande de prier pour moi."

La démission du pape du Siège Pontifical, annoncée par sa Sainte Benoit XVI lui-même le 11 février dernier et officialisée le 28 février par le départ du pape du Vatican qui a rejoint à cette date la résidence pontificale de Castel Gandolfo au sud de Rome, a entraînée bien sûr l'arrivée de nombreux cardinaux, en plus des cardinaux résidents, dans la Ville Eternelle.

Depuis hier matin, 4 mars 2013, les cardinaux électeurs et non-électeurs venus à Rome en vue du Conclave se réunissent en congrégation afin de préparer l'élection pontificale, pour laquelle, il faut le rappeler, il n'y a pas de campagne électorale.

Les cardinaux présents lors de la première journée de réunion, 142 sur les 207 attendus, ont décidé de se réunir quotidienne pendant toute la semaine afin de pouvoir mieux faire connaissance et de pouvoir ainsi lors du Conclave être à même de faire un juste choix. Ils ont également décidé que la Chapelle Sixtine, siège du dit Conclave, fermerait ses portes au public aujourd'hui 5 mars à 13h afin de permettre la préparation de l'élection pontificale.

La date du début du Conclave n'ayant pas encore été annoncée, la Sixtine est donc fermée jusqu'à une date indéterminée et pour bien sûr toute la durée de l'élection.

Les mille vies de Vittorio De Sica

8 février - 28 avril 2013
Musée de l'Ara Pacis

Une malle d'archives ... et un fleuve de souvenirs desquels surgissent une multitude de personnages avec le visage de Vittorio De Sica, un des plus célèbres réalisateurs de l'âge d'or du cinéma italien.
Ses trois enfants, Emi, Manuele et Christian, sont à l'origine de cette exposition qui présente l'entière figure de Vittorio De Sica dans toute sa complexité.
Un parcours entre affiches, plus de vingts originales, et photographies, plus de quatre cents sur le set, hors set et en famille, objets culte, costumes originaux, instrument clef qui permet de passer d'un personnage à l'autre, oscars ... Un itinéraire constellé d'objets personnels, qui illuminent le Vittorio De Sica réalisateur et acteur, bien sûr, mais aussi chanteur et homme de spectacles.

L'exposition "Tutti De Sica" est accueillie par un musée très original, oeuvre de l'architecte américain Richard Meier, construit en 2006 pour recevoir et présenter une des plus importantes oeuvres de l'époque et de l'histoire d'Auguste, l'"Ara Pacis Augustae". L'autel de la Paix d'Auguste fut sculpté grâce au financement du Sénat et du Peuple Romains pour célébrer la période de paix imposer dans l'Empire par la politique de l'empereur Auguste, âge d'or de la culture romaine. L'autel lui-même est entouré d'une petite enceinte, elle aussi en marbre, sculptée de reliefs célébrant Auguste et la famille impériale, Rome et ses origines avec la Louve allaitant Romulus et Rémus et le sacrifice d'Enée.

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Le 11 février est un jour symbolique pour l'Eglise et férié au Vatican car il commémore la première apparition de la Vierge à Lourdes, déclaré "Journée mondiale des malades" par le Bienheureux Jean-Paul II. C'est à cette date, le 11 février 2013, que Sa Sainteté le pape Benoît XVI en ces termes* "Je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge (85 ans), ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien" a annoncé sa prochaine démission du Siège Pontifical le 28 février prochain.

Cet évènement est historique. En effet, le premier et unique cas d'abdication formelle d'un Pontife dans l'histoire de l'Eglise a eu lieu le 13 décembre 1294, même si l'on compte pendant le Haut Moyen-Age quelques cas de renoncement papal dans d'obscures circonstances. Saint Célestin V, ermite arraché par la force du conclave à sa cellule de moine et élevé au siège pontifical, abdiqua en effet librement et officiellement en particulier lui aussi à cause de son âge avancé** (85 ans également !) mais aussi car il ne se sentait pas la force d'une telle charge.

Le renoncement au trône de Pierre est prévu par les textes canoniques mais doit se faire "en présence de quelques cardinaux". Sept siècles donc sépare le choix décisif du moine ermite de celui du pape Benoit XVI qui, a annoncé le porte-parole, Père Lombardi, se retirera dans un monastère pour un temps indéterminé. Le Saint-Père lui-même le mentionnait dans son discours* : "Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière."

A prévoir perturbations pour l'accès à la Chapelle Sixtine, siège de l'élection pontificale, et à la Basilique Saint-Pierre les jours suivant le 28 février prochain.